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19/06/2011

Choisir ses priorités informatiques pour les 5 prochaines années

DATE DE CREATION : 19/06/2011

 

Beaucoup d’entreprises ont réduit leurs investissements pendant la crise en 2009. Après une ère de réduction de coûts pendant laquelle les budgets informatiques n’ont pas progressé, quelles sont les priorités que les directions informatiques doivent se donner pour aborder les 5 prochaines années ?

 

Elles doivent tout d’abord consolider leur base en maintenant la Qualité des services qu’elles fournissent à leurs clients et en optimisant les coûts de production de ces services.

Sachant que beaucoup d’entre elles se sont dotées d’un parc informatique pour supporter la mondialisation économique vécue depuis 10 ans, les entreprises doivent maintenant définir un nouveau cap pour rester compétitive et tirer un avantage des systèmes d’information qui sont plus que jamais un atout essentiel pour rester dans le peloton de tête des entreprises performantes.

 

C’est toujours difficile de se projeter dans le futur, mais c’est obligatoire de le faire pour s’y rendre.et pour s’engager sur le bon chemin dès le départ.

En excluant les innovations de type « terminaux mobiles » qui vont continuer de permettre à tout un chacun d’accéder à l’information via différents moyens (tirées par les marchés de consommation) et en ciblant le propos sur la politique des directions informatiques qui doivent définir leur vision, les 3 points fondamentaux (sans ordre de priorité) sont pour moi les suivants :

-         les données,

-         la flexibilité,

-         le collaboratif

 

Les « Données » : l’information est au cœur de toutes les entreprises et il est difficile d’imaginer une entreprise compétitive aujourd’hui sans SI performant qui permettent de gérer ces données. Tous les processus sont automatisés (ou presque) et le volume de données produit tous les jours ne cesse d’augmenter, non limité par des problèmes de stockage.

Quel est le « rendement » fait par la gestion et l’exploitation de ces données pour une entreprise ? Quelles sont les données pertinentes qui permettent de prendre la bonne décision au bon moment ?

Quelles sont les données à utiliser pour agir suite à une décision stratégique ?

Si plusieurs informations existent pour répondre à une question, laquelle est pertinente et laquelle dois-je utiliser ?

Comment capitaliser l’information existante liée à une expérience pour aller plus vite que les concurrents dans une prise de décision ?

Autant de questions qui nécessitent de prioriser ce sujet dans la stratégie d’une direction informatique.

 

La « flexibilité » : ce sujet a beaucoup été abordé dans la décennie passée par les fournisseurs de solutions informatiques pour vendre des concepts et/ou des outils (Urbanisme, SOA, outils d’intégration, etc.). il va rester un sujet majeur à traiter dans le futur car le monde et les marchés bougent de plus en plus rapidement (pas forcément en progressant systématiquement) et la vérité d’hier n’est plus celle de demain. Un nouveau produit vendu qui plait, un service à la mode, un règlement qui impacte un marché, une loi qui favorise un secteur, influencent en permanence les entreprises et ces dernières se doivent de s’adapter en permanence pour rester leader de leur marché.

Un des moyens pour le faire, c’est la flexibilité. Elle peut se traduire aujourd’hui par des solutions de type « Cloud » qui permettent à une entreprise de se doter de ressources informatiques rapidement pour répondre à une exigence (évolution de marché). Exemple : un besoin d’une puissance de calcul très importante pour faire des simulations sur un nouveau produit en phase de conception (ce besoin n’a pas été anticipé car non connu il y a un an). L’entreprise peut louer cette puissance temporairement chez un fournisseur sans installer l’infrastructure dans ses locaux. Elle peut également utiliser des applications informatiques de la même façon en évitant le développement d’un projet et le délai de mise en place de la solution. Bien entendu, ces choix doivent être étudiés et intégrés dans la politique et l’existant de l’entreprise avant d’en tirer un quelconque bénéfice.

 

Le « collaboratif » : l’économie et les marchés sont mondiaux, les entreprises sont globalisées et l’ensemble des acteurs (internes/externes) qui contribuent à la chaine de valeur doivent travailler ensemble pour produire les résultats attendus. Les outils collaboratifs existants doivent être consolidés, déployés massivement pour travailler efficacement partout dans le monde. Préciser les usages et accompagner les utilisateurs par la formation est essentiel pour tirer profit de ces outils matures de façon collective.

L’autre volet du collaboratif qui n’a pas encore percé dans les entreprises d’un point de vue profitable, c’est le volet RSE ‘Réseau Social d’Entreprise’. Bien sûr, les fournisseurs et les entreprises parlent beaucoup du sujet, certaines d’entre elles ont mis en place quelques solutions de types « Web de communication ou communautés ++ » mais très peu d’entre elles n’ont encore traduit dans les processus d’entreprise (à partir des RSE) tout le potentiel possible issu de l’intelligence individuelle et collective (voir article « Mettre en place un réseau social dans une entreprise » qui met en avant certaines conditions pour réussir ce challenge). Les entreprises qui sauront traduire le concept en solution opérationnelle dans les processus d’entreprise en tireront un avantage certain sur leurs concurrents.

 

Avant de déployer ces 3 priorités, il est nécessaire de les inscrire dans une politique/stratégie d’entreprise, d’en étudier une traduction possible/opérationnelle dans le contexte de chaque entreprise puis de planifier le déploiement des actions associées en prenant soin de les relier aux axes stratégiques visés pour garantir leur rentabilité globale et pas seulement économique.

 

© Thierry BEL (thierry.bel@free.fr)

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