Mettre en place un réseau social dans une entreprise

DATE DE CREATION : 02/04/2011

 

Dans l’article précédent, nous avons vu que pour réussir la mise en place d’un RSE au sein d’une entreprise, il était important que l’employé y trouve un intérêt et une simplicité de fonctionnement dans son travail quotidien et ainsi permettre à l’entreprise de :

-         mobiliser les collaborateurs grâce à l’appartenance communautaire,

-         dynamiser la collaboration géographique et organisationnelle en limitant les contraintes,

-         identifier les ressources « sachant » par le biais de nouveaux modes de communication,

-         exploiter les connaissances individuelles au service du collectif,

-         collecter des idées, des avis, des commentaires, des réactions des collaborateurs sur les sujets clés de l’entreprise.

 

Côté entreprise, il est important qu’elle :

-         définisse une stratégie cohérente sur le sujet (comment j’intègre cette dimension RSE dans le contexte de mon entreprise et quelle place je lui donne par rapport aux autres briques POO existantes ?)

-         déploie le triplet POO sélectionné en accompagnant les salariés dans la conduite du changement (pour réussir l’étape 1)

-         anime les nouveaux processus/outils mis en place en cadrant/orientant les opérationnels et en leur laissant le dégré de liberté dont ils ont besoin pour exprimer leur valeur ajoutée (et ainsi bénéficier des 5 gains décrits ci-dessus)

 

Supposons que les conditions soient réunies pour réussir ce déploiement :

-         une entreprise qui lance un programme de déploiement de RSE avec une vision et  de la conviction,

-         des salariés prêts à exprimer leur potentiel (5 items ci-dessus)

-         des outils qui répondent aux objectifs souhaités (fonctionnellement et techniquement)

 

Quels sont les facteurs qui vont conduire cette transformation à une réussite ?

è Le facteur principal qui fera que cette transformation va réussir ou non est directement lié à la capacité des entreprises à changer le SYSTEME (ou modèle) dans lequel elles évoluent depuis plusieurs décennies.

 

En effet, le système de Gouvernance et de Qualité très structuré et très cadré, basé sur :

- des décisions « Top-Down » qui sont déclinées niveau par niveau,

- des KPI qui permettent de mesurer les objectifs à atteindre,

- des processus sous assurance qualité qui garantissent la production définie,

n’est pas suffisant en l’état pour permettre la mise en place d’un RSE.

 

Pourquoi ?

è parce que des degrés de liberté nécessaire à l’expression « Bottom-Up » des salariés (créativité, essai-erreur, exploration, échanges désorganisés, etc.) doivent être déverrouillés pour laisser s’exprimer ces nouvelles possibilités de fonctionnement.

L’analogie avec un enfant qui découvre une console de jeu pour la 1° fois est assez représentative du propos tenu, l’enfant ne va pas lire la notice d’utilisation, il va faire de l’essai-erreur pour jouer (parfois même sans comprendre la langue affichée) et souvent être très performant très rapidement.

Dans un SYSTEME + contraint, il n’aurait pas forcément obtenu le même résultat.

 

La Mise en place d’un réseau social dans une entreprise pour en tirer les bénéfices affichés ne signifie surtout pas qu’il faut sortir du SYSTEME structuré existant et ne plus respecter ni la gouvernance, ni les processus mis en place, mais qu’il faudra obligatoirement faire cohabiter 2 systèmes (« Top-Down » existant et « Bottom-Up » à inventer) pour créer un nouveau MODELE qui nous fera sans doute sortir de l’ère « Assurance-Qualité » dans laquelle nous nous trouvons depuis quelques décennies maintenant.

 

POO : « Processus – Outils – Organisation »

 

© Thierry BEL ([e-mail])